Sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray

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Homélies

Dimanche 18 novembre 2018 - 33e Dimanche ordinaire - B

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L’évangile d’aujourd’hui est un texte difficile. Le style apocalyptique est étranger à notre culture. Marc annonce le retour éminent du Christ avec des termes très imagés. Si nous regardons de plus près les textes de cette fin d’année liturgique, à l’approche de l’Avent, d’une manière ou d’une autre, ils ne cessent de répéter : « Marana Tha, Viens Seigneur Jésus ! », comme le chantaient les premiers chrétiens. Mais concrètement comment veiller pour attendre, pour désirer le retour du Christ ? Il y a certes la prière, mais n’y-a-t-il pas autre chose ? Frères et sœurs, savez-vous ce que l’Eglise célèbre aujourd’hui ? (la Journée Mondiale des Pauvres)

 La réponse nous est donnée par le pape François. Voici ce qu’il disait à l’issue de l’année de la Miséricorde, en 2016, et il parle aussi de ce sanctuaire : « À la lumière du ‘Jubilé des personnes socialement exclues’, alors que dans toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les Portes de la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église, le 33ème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres, et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde (cf. Mt 25,31-46). Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16,19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. » 

Ainsi, le Pape François, en conclusion du jubilé extraordinaire de la miséricorde, nous a adressé une lettre ‘Misericordia et misera’. En citant St Augustin dans un commentaire sur la rencontre de Jésus et de la femme adultère (Jn 8,1-11) : « il ne resta que la misérable pécheresse en face de la bonté miséricordieuse », le pape  nous interpelle sur notre façon de vivre concrètement la miséricorde divine… Nous allons entrer en Avent, c’est donc le moment de nous interroger personnellement et communautairement sur ce que nous ferons concrètement pour hâter la venue de Jésus : « Marana Tha, Viens Seigneur Jésus ! ». Certes, il y aura la prière. Nous aurons à la soigner. Nous aurons à prendre des temps significatifs de prière personnelle et communautaire. Mais cela ne suffira pas. Que ferons-nous pour les plus pauvres, dans nos communautés paroissiales, nos mouvements, (nos chorales…), dans ce sanctuaire… D’ailleurs que faisons-nous dans ce sanctuaire pour les plus pauvres ? Je pense à cette femme, un soir de cette semaine, que nous n’avons pas pu, pas su, que je n’ai pas pu, pas su accueillir… Dans ce sanctuaire, nous avons à nous interroger sur la place des plus pauvres, nous, c’est-à-dire pas que le recteur du sanctuaire… Mais c’est à chacun, aussi, de s’interroger sur ce qu’il fera, sur ce que nous ferons pendant ce temps de l’Avent, dans la prière et dans la solidarité avec les plus pauvres : « Marana Tha, Viens Seigneur Jésus ! »

P. Gwenaël Maurey


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